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09/04/2014

La maison de Colette à Châtillon-Coligny

 

 

Colette,Châtillon-Coligny

Châtillon-Coligny, la maison de Colette         Seagull 6x6, cliché M.Pourny

 

Grenier à sel à Châtillon-Coligny.jpg 

Châtillon-Coligny, le grenier à sel    Seagull 6x6, cliché M.Pourny

03/04/2014

Le Seagull 6x6 bi-objectif

 

 Après l'examen des Fed, Zorki, Zenit et Lubitel, quittons  –provisoirement- l’Union Soviétique pour nous rendre en Chine. Voici un appareil photographique de grande qualité qui produit des clichés de format 6 x 6 cm. Même conception que le traditionnel et très connu Rolleiflex 6x6 bi objectif. A l’époque toutefois, dans les années soixante, le modèle allemand valait trois ou quatre fois le prix du chinois.

 Contrairement au Lubitel présenté précédemment, très rudimentaire et construit en bakélite, le Seagull 6x6 est un appareil perfectionné, tout en métal dont la façade et les flancs sont recouverts de cuir.

Seagull 6x6.jpg

cliché M.Pourny  

Dimensions : largeur 105mm boutons d’armement et de mise au point inclus, profondeur 100mm, hauteur capuchon fermé 145mm.  

 L’objectif de prise de vues, un HAIOU-31, d’une focale de 75mm ouvre à 1 :3,5, le diaphragme ferme à 1 :22 ; mise au point de 1m à l’infini, réglage par bouton tournant sur le flanc gauche, exactement comme sur le Rolleiflex. L’ensemble de la platine qui porte les optiques se déplace sans accroc ni jeu, preuve d’une mécanique de qualité. Une échelle de profondeur de champ figure au centre de la molette de mise au point, sur mon appareil, le disque central reste fixe, le mécanisme est bloqué, sans doute par l’oxydation. 

 L’objectif de visée est un 75mm ouvrant à 2,8. Il renvoie une image (inversée gauche droite) bien nette de luminosité moyenne sur un dépoli quadrillé (très utile pour les vues d’architecture) de 5x5cm légèrement inférieur au format du cliché : 5,6x5,6cm. La visée est facilitée grâce à une loupe escamotable, et pour la prise de vue à hauteur d’œil, un volet s’ouvre dans le capuchon, ouverture qu’il faut faire coïncider avec le carré d’1cm de côté découpé dans le volet arrière (viseur iconomètre, un bien grand mot pour peu de chose). 

 Les deux optiques peuvent être équipées de filtres au diamètre vissant de 34mm. Elle sont protégées par un double capuchon en plastique noir.  

 L’obturateur (central) propose les vitesses de 1 seconde au 1/300°, et la pose B. Les vitesses lentes sont disponibles ½°, ¼°, 1/8°, 1/15° (le Lubitel en est dépourvu). Synchronisation au flash électronique pour toutes les vitesses. L’armement se fait en abaissant un levier au-dessus du bouton des vitesses. Attention, il n’est pas couplé à l’avancement du film…danger des doubles expositions non voulues ! 

 Les réglages de celles-ci et du diaphragme s’effectuent par leviers bien accessibles de chaque côté de l’objectif principal. C’est un appareil qui peut (pour une fois) faire le bonheur des gauchers autant que des droitiers, car les manipulations nécessaires sont bien réparties. A droite : armement, déclenchement, vitesses ; à gauche : diaphragme et surtout mise au point. L’appareil peut être porté indifféremment à gauche ou à droite. A mon avis plutôt à droite, car le pouce et l’index de cette main sont encore disponibles pour les 3 opérations citées plus haut. A noter la présence d’un retardateur et d’un filetage pour déclencheur souple. Sous le boîtier, un écrou standard pour trépied. 

 Le Seagull tout métal avec ses optiques en verre minéral est assez lourd, une bandoulière est nécessaire. 

 Le chargement du film 120 (très important, ce format est toujours disponible dans le commerce) se fait comme sur les 6x6 bi objectifs type Rollei, le dos pivote (fermeture à double sécurité) et laisse une bonne place pour l’introduction ou le retrait du film. A faire en lumière atténuée, car ces pellicules ne sont pas protégées dans une cartouche comme en 24x36 ! 

 Un dernier mot sur l’avancement du film, il se fait en tournant le gros bouton moleté à droite du boîtier, le compteur de vues est au centre de celui-ci. Un conseil déjà donné : n’avancer la pellicule jusqu’à la vue suivante qu’au moment de prendre la photo, sinon les têtes de linottes dans mon genre qui ne se souviennent jamais si la vue a été prise ou non risquent soit le cliché vierge, soit et c’est plus grave : la double exposition. 

 Je montrerai quelques photos prises avec cet appareil, merveilleux cadeau de Patricia et Jean-Luc! Passionnés de photo et de beaux objets, à bientôt !

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29/03/2014

De l'usage de l'extrême droite dans le jeu politique

  

 

 De Hayange à Béziers et de Kiev à Paris, les pro-, les crypto-, les néo- ont fait du fascisme une idée douce amère compatible avec la démocratie, c’est ce qu’ils disent. Plus encore, et là est le nouveau, ils se rendent utiles. Pas aux chômeurs ni aux gens dans le besoin. Non, aux politiciens qui jour après jour n’en peuvent plus de ne pas résoudre la crise. A ce jeu-là, les gauches sont passées maîtresses en la matière. J’inclus le père des peuples en Russie dont les provocations ont réussi à faire manifester des milliers de gens autour de la statue de Lénine. Comment cela aurait-il été possible sans la présence ostensible de bandes néo-nazies parmi les millions de manifestants de Kiev ? Regardez ! Leur dit-il, les voilà les compagnons des nationalistes ukrainiens ! Un argument –mais ce n’en est pas un - qui convainc ici ceux chez qui la Russie fait encore couler des larmes, quand elle fronce les yeux du côté du méchant occident capitaliste… comme si l’empire ne l’était pas devenu, capitaliste ! 

 

Chez nous, le rôle joué par l’extrême droite dans la vie politique, et les progrès de sa popularité se font en plusieurs étapes : 

 

1/ La gauche au pouvoir, coupée du peuple pour lequel elle cache à peine son mépris, fait étalage de son incompétence, piétine toutes les promesses tenues tout en continuant à en faire, s’efforce de diviser le pays, en expulsant des personnes sans défense, en favorisant d’autres, puissants qui mettent en cause les principes de la république, fait son possible pour maintenir haut le degré de délinquance, pour l’élever si possible, en expliquant celle-ci par des raisons essentiellement économiques, donc en excluant qu’un homme est responsable de ce qu’il fait, en banalisant l’impunité même en cas de récidive, en présentant la police et les victimes comme des personnes racistes qui ne supportent pas les jeunes. 

 

2/ L’extrême droite déclame ses propositions –qui sont toutes irrationnelles et seraient catastrophiques en cas de prise du pouvoir- mais qui sonnent juste et répondent mot pour mot aux préoccupations des gens qui n’en peuvent plus du chômage, de l’assistance aux paresseux, des atteintes à la laïcité, de la délinquance impunie, de l’Europe qui –croient-ils- pompe les richesses du pays, des affaires qui impliquent les membres des partis de pouvoir. 

 

3/ L’extrême droite gagne des points aux élections, menaçant même les partis en place et la démocratie. 

 

4/ La gauche, qui ne s’en sort pas avec la crise, le chômage et la désillusion de ceux qui ont cru en elle, la gauche sans argument car elle les a déjà tous consommés, la gauche n’a plus qu’une ressource : appeler au loup. Pour cela elle joue la vierge effarouchée. Halte au fascisme ! Françaises français, citoyens, peuple de gauche, peuple tout entier, unissons-nous pour arrêter cette vague nauséabonde qui rappelle tant de mauvais souvenirs et les heures les plus sombres de notre histoire ! Oh qu’ils sont beaux nos orateurs quand il s’agit pour eux, non de lutter contre le fascisme, mais de sauver leurs sièges. Vous savez que ça rapporte un siège de député, un fauteuil de sénateur ! 

 

enfin 5/ Les égarés de la gauche en perdition rentrent dans les rangs, on oublie tout, les salaires qui stagnent, les pactes avec les patrons, les CD qui n’en finissent pas d’être déterminés, oh bien sûr, ne rêvons pas, rien n’est plus comme avant, Jaurès et Lénine sont morts et bien morts, les deux ou trois pékins qui, de là-haut nous parlent du socialisme, on ne les entend plus, mais ça vaut mieux toutefois que la racaille xénophobe. Et c’est comme cela mon oncle, que le monde va, clopin-clopant, avec nous, sans nous. Sans nous, car comment pourrions-nous choisir entre l’extrême droite et ceux qui l’entretiennent ? 

 

 

 

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