21/07/2016
L'unité? Avec qui?
Les personnes qui parcourent un bout de chemin en ma compagnie devinent quelle fut ma colère en apprenant la nouvelle. Il fallait quelques jours avant de réaliser l’ampleur de la catastrophe, le malheur et la désolation. La peine des familles. Inconsolables. Je n’ai perdu personne, j’aurais dans la tête toutes les pages du Littré, je ne trouverais pas les mots. Qui les trouverait ?
Aujourd’hui la colère est vivace, plus que jamais. Car j’entends que l’on souhaite que l’humanité avance vers la voie de l’unité et que chacun d’entre nous contribue à construire un monde meilleur. Nos bourgeois éclairés vont nous faire le coup de l’amalgame, le coup des islamistes gentils solubles dans la république qu’il ne faut pas confondre avec les terroristes méchants qui tuent. Les bobos prennent le peuple comme on prend les enfants, de haut. On nous dit comment il faut nous comporter, ce qu’il faut manger, qu’il ne faut pas fumer, pas manifester, pas diviser, pas haïr, qu’il faut voter, se parler, s’aimer. On nous dira bientôt qu’il faut prier, mettre des jupes longues et faire semblant de croire qu’au train où vont les choses le retour au moyen-âge est un progrès.
La voie de l’unité ? Bande de pleutres ! Avant même que l’ennemi frappe, vous étiez déjà à genoux. Pas seulement vous les politiques, vous les religieux du Livre, frères des chrétiens d’Orient qu’on assassine, vous qui sombrez dans le silence. Mais nous aussi, nous les gens de tous les jours, moi devant cet écran, nous tous saisis par l’image d’un camion fonçant sur la foule mais refusant de voir ce qui se passe dans le pays.
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10:32 Publié dans Colère | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : islamisme, unité
08/07/2016
Deux dames
Une dame de 84 ans doit consulter un médecin avant une intervention chirurgicale. Elle vit à la campagne, et la distance à parcourir est de 40 km. La sécurité sociale lui refuse le remboursement du coût du transport. La dernière solution pour elle est l’autostop.
A l’autre bout de la France, à Paris, une dame qui occupe un poste important au ministère de la culture dépense 40000 euros de frais de taxi pour ses besoins personnels.
Selon que vous serez socialiste ou misérable…
09:46 Publié dans Colère | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : liberté égalité fraternité
28/06/2016
Trois mots
En flânant dans la rue il vous arrive certainement de vous arrêter devant un kiosque et de jeter un œil sur la une des quotidiens. Ce fut mon cas la semaine dernière, il faut dire que l’actualité, sociale en particulier, incite chacun d’entre nous à s’informer. Si on ajoute au climat social délétère le danger terroriste, chacun s’enquiert heure par heure de ce qui se passe dans le pays. Je tombai donc sur ce titre en grands caractères :
LIBERTE, EGALITE, MANIFESTEZ !
Plus qu’un titre, plus qu’un scoop, c’était une injonction. J’oserai même, vu l’état d’urgence dans lequel les fous de l’islam ont plongé le pays : un appel au meurtre. Les policiers déjà mobilisés chacun sait pourquoi, et fatigués, avaient bien besoin d’être appelés à protéger vitrines, magasins, bâtiments publics et hôpitaux contre des cagoulés qui profitent du conflit social pour faire connaître au peuple leur programme : tout casser, à commencer par la police. On peut regretter que des syndicalistes, des journalistes, des gens de tous les jours aient déjà oublié ce qu’ils doivent à nos policiers sans la vigilance desquels les libertés de circuler, de dire, de publier et de blasphémer seraient réduites à néant.
Mais il y a autre chose. De qui est venue l’idée d’un titre aussi provocateur ? Ce journaliste doit pourtant savoir que du temps où ses maîtres à penser régnaient sur la moitié de l’Europe, il n’était pas question de manifester, impensable de revendiquer, dangereux d’exprimer une opinion autre que celle du secrétaire général, quand à l’égalité, elle était le fait de ceux qui n’étaient pas membre du parti, qui devaient se contenter du minimum en attendant des jours meilleurs, après l’édification définitive du bonheur sur la terre. On me dira, les communistes ont changé, ce ne sont plus les mêmes aujourd’hui, regardez en Italie, le mot lui-même n’est plus revendiqué. J’écoutais leur secrétaire général l’autre jour, il me faisait presque de la peine, pas de grande envolée, encore moins de colère, un ton monocorde, quand à l’humour vous aurez plus de chance d’en trouver chez les militaires. Aucune référence au passé, le Goulag, les procès de Moscou, les internements en hôpitaux psychiatriques, l’écrasement des révoltes ouvrières dans les pays de l’est, tout est passé sous silence, tout est oublié. C’est dangereux l’oubli, ça peut coûter cher. J’y pensais il y a quelques mois en apprenant que sur la place de la République où manifestait l’extrême gauche, un philosophe avait été interdit.
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19:39 Publié dans Totalitarisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : liberté, communisme

