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11/01/2015

Ce ne sont pas des fous, ce sont des islamistes

 

 

 Rendons hommage aux victimes des attentats de Montrouge et Porte de Vincennes:

 

 Clarissa Jean-Philippe, policière municipale à Montrouge, 26 ans, tuée froidement alors qu'elle était en patrouille,

 Yoav Hattab, Philippe Braham, Yohan Cohen, François-Michel Saada, victimes de l'attentat antisémite dans l'épicerie casher de la Porte de Vincennes à Paris.

 

 Les terroristes ont marqué un point. Non pas parce qu'ils ont assassiné dix-sept de nos compatriotes, journalistes, policiers, juifs, qui sont les cibles de leur idéologie, non pas parce qu'ils ont montré que la démocratie était fragile, sinon comment expliquer qu'ils purent aussi facilement commettre de telles horreurs. Non, il y a autre chose. 

 Ils ont marqué un point, parce qu'ils deviennent -eux et eux seuls en tant que terroristes- le bouc émissaire des démocrates que nous sommes. Par leurs actes sanguinaires, ils portent sur leurs épaules toute la responsabilité des crimes. Du même coup, ils s'adjugent le monopole de la culpabilité, nous autorisant à oublier que dans notre pays une idéologie totalitaire s'installe, sans mitraillette ni explosifs, obligeant des écoliers juifs à être accompagnés sur le chemin de l'école, investissant massivement les réseaux sociaux, voilant un nombre toujours croissant de filles et de femmes pas seulement dans les banlieues mais maintenant jusqu'en province, faisant pression sur le contenu des manuels scolaires, dictant ce qu'on doit et ce qu'on ne doit pas manger dans les cantines. Une pression continue et progressive qui habitue le citoyen français -non pas à la présence d'étrangers, argument trop facile dressé contre les laïques- mais à la présence de l'islam, idéologie politico-religieuse qui ne s'accommode pas plus des principes de la république que du droit des femmes, de la liberté de penser, de croire ou de blasphémer. A ce propos, Charlie hebdo ne s'est jamais privé de s'amuser et de caricaturer les prélats catholiques, ni même Jésus. L'église n'a pas poursuivi le journal, et de terroristes catholiques tirant à bout portant sur des journalistes, nous n'en avons pas connaissance. 

 Seulement voilà, il y a la langue de bois, cette chape de plomb qui interdit en France de lever le petit doigt contre la propagation de l'islam. Les alertes, même tièdes sont aussitôt étouffées, au nom du "vivre ensemble" vous êtes accusé d'intolérance voire de racisme. 

 Et même si des millions de gens le proclament, dire "Non au terrorisme!" est aussi vide de sens que, quand un crime est commis dire "Non à la violence!" Ce sont des réflexes de vaincus d'avance. Le terrorisme est la face visible, parce que criminelle de l'iceberg islamiste. S'il faut que les français s'unissent pour réagir, nous devrons le faire sans langue de bois, en cessant de ne voir en ces criminels, comme on l'entend trop souvent, des imbéciles ou des fous. En ne cessant de voir que des arbres qui cachent la forêt. Ni eux-mêmes ni les puissants qui les téléguident ne sont des fous. Ouvrons les yeux, et si nous sommes aussi fiers et convaincus d'être des Charlies, alors allons-y publions des caricatures de Mahomet, et si possible de nouvelles, encore plus délirantes, qu'on puisse, avec tous ceux qui ont gardé l'esprit libre, sans autre arme dans les mains qu'un crayon ou un journal, rire un bon coup! Oui, blasphémons, blasphémons encore! 

 

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08/01/2015

Hommages

 

 

Sous le choc, il faut surmonter sa colère, mauvaise conseillère. 

Respect pour les victimes, leurs proches qui sont dans la douleur. 

Hommage au journal, drapeau de la démocratie. 

Hommage aux artistes qui dessinent leurs idées avec talent et courage. 

Hommage à deux policiers qui ont perdu la vie dans l'accomplissement de leur mission. 

Hommage à ceux qui étaient là, invités. 

Hommage à ceux qui étaient là comme l'agent d'entretien hier. 

Hommage à ceux qui se battent, hommage au journal danois Jyllands-Posten, hommage au dessinateur Kurt Westergaard. 

Hommage à ceux qui s'étaient manifestés pour défendre la liberté de la presse quand Charlie Hebdo fut traduit devant le tribunal correctionnel de Paris en février 2007. 

Hommage à tous ces journalistes, ces dessinateurs, ces patrons de presse qui demain, après-demain, bientôt, publierons et à la une le dessin d'un prophète avec une bombe sur la tête en guise de turban. 

Je suis Charlie.

 

 

 

10:20 Publié dans portraits | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : charlie hebdo

03/01/2015

Culture obligée ?

 

On me téléphone. C'est gentil, pour avoir des nouvelles. Je n'aime pas trop en donner des nouvelles, rien que le mot m'énerve, en général elles sont mauvaises, il faut pourtant dire qu'elles sont bonnes. Ah tu es allé au cinéma ? Oui pour voir « Camping ». Quoi ? Toi tu vas voir ce genre de film ? Tu plaisantes ou quoi ? 

 En général j'en rajoute : « excellent film, comique certes, mais aussi peinture intéressante des rapports humains ». 

 Silence au bout du fil. Je n'aime pas ce silence, je sais que je vais être catalogué et rangé au fond d'un tiroir. 

 Le 18 octobre 2014, après l'affaire de la structure gonflable, œuvre de Paul McCarthy de 24 mètres de haut dressée au milieu de la place Vendôme, qui avait été dégonflée dans la nuit par des inconnus, l'adjoint à la culture de la mairie de Paris est à la radio. Il défend l’œuvre, ainsi que la liberté artistique. Il condamne cette dégradation, mais dans son discours deux mots retiennent mon attention. S'en prenant aux adversaires de l’œuvre, il évoque une "vision populaire naïve". Pourquoi populaire ? Qu'est-ce que le peuple vient faire ici ? 

 A la radio, rubrique culturelle : on classe spectacles, concerts, théâtres, films et livres, en précisant à quel public ils sont destinés. Ceux qui classent ainsi sont les gens avisés, avertis, instruits, fins, réfléchis, distingués, délicats aussi car incapables de mépris vis à vis de ceux qui n'ont rien de tout ça et qui se pressent, foule innombrable perdue pour la « culture » aux grilles des spectacles classés « grand public », bref le peuple. 

 Pauvres de nous qui osons rire de la Grande Vadrouille ou du Corniaud, qui préparons un avenir pitoyable à nos enfants en les livrant une journée entière à la culture Disneyland, qui nous plantons devant les jeux télévisés, qui suivons assidûment les feuilletons américains scotchés devant la chaîne de droite TF1, qui remplissons les stades en chantant faux des hymnes incompréhensibles, oui pauvres de nous. 

 Ceci dit, pourquoi aurions-nous honte ? Pourquoi serions-nous ridicules en disant qu'on s'est ennuyé pendant un long métrage de Fellini ? Ridicules en disant qu'on a regardé dix fois Il était une fois dans l'ouest ? Où commence et où s'arrête la liberté d'aimer ou de ne pas aimer ? De rire ou de ne pas rire ? D'être touché ou de ne pas l'être ? Qui pourra me dire cela ? Me dire ce qui est sublime et ce qui ne l'est pas ? 

 Rappelez-vous. On a vu dans le passé des dictatures pleines de bonnes intentions qui faisaient tout ce qu'elles pouvaient pour éduquer leurs administrés. On leur disait ce qui était bien, ce qui était mal. Ce qu'il fallait lire, ce qu'il ne fallait pas. Il y avait la bonne culture, il y avait la mauvaise. Pardon, la mauvaise n'était pas proposée, elle avait pris le chemin de la Sibérie et finissait ses jours entre deux rangées de barbelés. Vous riez ? Vous dîtes qu'on n'en est pas là ? Certes, mais je me dis en écoutant certains de mes contemporains, qu'il suffirait de peu de choses. 

 Je reste persuadé que les artistes, ceux qui ont vécu et qui ont quelque chose à dire, à montrer, à faire entendre, que les artistes s'adressent à tout le monde, sans distinction d'origine, de couleur de peau, de classe sociale. L'art appartient à tout le monde, et si certains doivent avoir honte, ne les cherchez pas dans le public que nos conseillers en culture qualifient de grand avec mépris, mais parmi ces boursicoteurs qui cachent de grandes œuvres dans leur chez eux, à l'abri de l'impôt. 

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