15/10/2014
Vues de Dieppe en Haute-Normandie
Ces photographies ont été prises avec l'appareil Lubitel 2 présenté précédemment:
cliché M.Pourny
Vue sur les quais depuis la Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours
cliché M.Pourny
Dans l'église St Jacques
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11/10/2014
L'appareil 6x6 Lubitel 2
cliché M.Pourny
Fabriqué dans les années 70 en Union soviétique, c'est un réflex double objectif qui produit 12 clichés 5,5x5,5 cm sur pellicule 120. Le corps est en bakélite, les parties mécaniques en métal.
La visée se fait à hauteur de poitrine. Capuchon ouvert, l’image apparaît inversée gauche-droite sur le verre de visée. Elle est de petite taille (4x4cm) et comporte en son centre une pastille dépolie qui permet grosso modo la mise au point. La petite loupe amovible peut se révéler fort utile… si l’on n’est pas pressé.
Pour une prise de vue plus rapide, abaisser le volet intégré dans le capuchon jusqu’à encliquetage, et porter l’appareil à hauteur de l’œil, faire coïncider les deux cadres du viseur « sportif »… Le cadrage obtenu n’est pas très précis, mais l’image est en taille réelle et n’est plus inversée. Pour la photographie de mouvement, c’est bien nécessaire !
Plus simplement on peut régler la mise au point en se fiant aux indications portées sur la couronne de l’objectif de visée : de 1,4m à l’infini. La rotation de ce dernier entraîne celle de l’objectif de prise de vue par un système ingénieux de couronnes crantées.
Les leviers commandant les réglages de vitesses et diaphragmes sont situés autour de l’objectif principal. Vitesses d’obturation de 1/15° à 1/250° seconde plus la pose B.
L’objectif de prise de vue est un T-22 de 75mm ouvert à 1 :4,5 ; il donne des clichés bien nets sauf sur les angles du champ car il ne couvre pas le format. Ce qui n’est pas gênant pour le portrait et dans la plupart des cas. Si en outre on n’agrandit qu’un rectangle inscrit dans le carré du négatif, les coins sont éliminés. Pour les perfectionnistes, disons que le Lubitel est un 4,5x6cm donnant des images de qualité.
cliché M.Pourny
L’appareil est doté d’un retardateur, d’un compartiment pour les filtres, d’un bouchon pour la protection des objectifs, d’un sac tout prêt en cuir marron ou noir.
Conseils : un pare-soleil est nécessaire (à emboîtement diamètre 25mm), pas facile à dénicher !
Attention, le déclencheur est très sensible, et situé immédiatement sous le levier d’armement, j’ai raté plusieurs photos simplement en armant l’obturateur. Solution : le déclencheur souple.
Autre problème (pour les étourdis dans mon genre) : l’avancement du film et l’armement de l’obturateur n’étant pas couplés, on obtient involontairement des vues superposées qui sont rarement du goût de l’artiste ! Solution : Avancer le film immédiatement avant la prise de vue ! Et croyez-moi, c’est difficile, habitués que nous sommes aux appareils modernes –et là je vais faire rire- qui disposent d’un seul levier pour l’armement et l’avancement du film… oui je sais, même le levier d’armement a disparu, tout fout le camp.
Chargement et déchargement sont très faciles, mise à part l’ouverture du dos. Il faut trois mains : une (celle du milieu) pour tenir l’appareil, la gauche pour soulever le ressort gauche, la droite pour le ressort droit. L’opération doit se faire en lumière atténuée. Après la fermeture du dos, tourner le bouton de bobinage jusqu’à l’apparition du chiffre 1 dans la petite lucarne rouge, et ainsi de suite jusqu’à 12. Mais je rappelle : juste avant la prise de vue !
Vous aurez compris que cet appareil n'est pas exempt de défauts. Certes, mais quand on l'a bien en mains, muni d'un déclencheur souple et d'un paresoleil, qu'on l'a chargé d'un film à grain fin genre PanF Ilford, on obtient de beaux clichés 6x6 pouvant être agrandis en 24x30 ou même 30x40. Je présenterai des photographies réalisées avec cet appareil.
Le Lubitel était proposé entre 100 et 150 francs dans les années 70 et 80, quand les réflex 24x36 coûtaient entre 1000 et 2000 francs!
Je ne saurais trop remercier Jean-Paul de m’avoir fait un si beau cadeau.
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10:11 Publié dans Photographie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie, lubitel, appareil 6x6
07/10/2014
Est-il en notre temps rien de plus odieux...
…De plus désespérant que de n' pas croire en Dieu (1) ?
Faudra-t-il qu’un jour on s’excuse de ne pas croire ? Reste-t-il dans notre société encore une petite toute petite place pour les incroyants ? Je dirai même plus : une petite place pour ceux qui ne savent pas, pour ceux qui doutent ? Alors que la religion est partout, pénètre partout, s’insinue dans tous les recoins de l’espace public, que les fidèles s’arrogent tous les droits, sur leurs proches d’abord, voilent les femmes et leurs filles, installent ici ou là des petits avant-goût de charia, se voient accorder des reportages jusqu’à plus soif sur les télés et les radios, ramadans, pèlerinages, prières, nous habituant peu à peu dans les rues et magasins au port de la barbe sur des visages fermés, au camouflage de tout ce qui pourrait évoquer une présence humaine, voilà qu’ils déterminent ce que nos propres enfants doivent manger, et quand en Orient des innocents sont massacrés sur fond de lecture d’un verset du coran, les médias de chez nous, ébaubis, offusqués, effarouchés, s’empressent de voler au secours de qui ? des musulmans d’ici, comme s’ils étaient les victimes, montrant et démontrant, aidés d’une légion de consultants, de philosophes, de sociologues et d’intellectuels compatissants, que l’islam ce n’est pas cela, que l’islam est une religion de paix et d’amour.
Et nous dans tout ça ?
Tant que les enfants ont la santé, que la famille n’est pas touchée, que la météo est clémente et qu’on arrive en gros à boucler les fins de mois, tant que dans un rayon de cent mètres autour du foyer la moitié de l’humanité n’est pas voilée et que l’appel de l’imam n’atteint pas nos oreilles, on fait les morts. Avec des variantes. Il y a les morts, mais alors indécrottables, ceux qui ne voient et ne verront jamais rien même si on leur plantait des yeux devant et derrière, cent yeux comme ceux d’Argus, mais pour eux ce serait peine perdue, car chez les humains que nous sommes, ce ne sont pas les yeux qui voient, mais le cerveau.
D’autres, plus alertes ont vu, ils sentent que quelque chose se passe parce qu’ils ont été confrontés au problème –j’allais dire religieux mais en fait non, plutôt politique vu l’extension du phénomène dans tous les champs sociaux- et ont dû réfléchir, prendre une décision parfois courageuse, le plus souvent en forme de compromis. C’est le cas des policiers,
bon madame, va pour cette fois, mais pour conduire votre tenue ne convient pas, elle risque de vous faire commettre des imprudences.
C’est le cas des enseignants qui pour avoir la paix dans certaines académies, doivent admettre que bien qu’elles aient commis ici ou là et parfois des erreurs, les religions et surtout l’une d’entre elles sont des parangons de vertu. Et de visiter avec des classes et des classes d’élèves mosquées et Institut du monde arabe. C’est le cas des politiques et des législateurs qui ne cessent de tourner autour du pot, qui font semblant d’agir et n’agissent pas, qui brandissent haut le drapeau de la république laïque pour mieux cacher leur impuissance.
D’autres me feraient rire si la situation n’était aussi grave. Ce sont les pires, en haut de la courbe de la pusillanimité, en un mot les faux-culs. Qui se donnent des airs, modèles de tolérance avec l’esprit tellement ouvert qu’il attrape tout ce qui passe, à commencer par la bêtise et l’obscurantisme pourvu qu’ils viennent d’ailleurs. Vous avez deviné, ce sont nos bourgeois de gauche, nos bobos bien installés chez nous, exclusivement dans les quartiers calmes.
Oh, comme cette jeune fille porte bien le foulard, mais où vont-elles chercher ces tissus aux couleurs chatoyantes ?
Ces nounours qui pendant des années ont joué la carte du féminisme, hurlant sur leur conjoint mâle s’il ne prenait pas sa part des corvées du ménage, feignent d’ignorer aujourd’hui la situation difficile des filles et des femmes dans nos banlieues -et au-delà car le fléau gagne les provinces-. Attitude insupportable, mélange de duplicité et de veulerie, car ces femmes-là ont fait des études, savent à quel prix, après des siècles de lutte, l’esprit démocratique a pris l’avantage sur l’obscurantisme. Mais voilà que ce dernier revient sous une forme nouvelle, sûr de lui, habile et fin politique, alternant le chaud et le froid, avançant à petit pas, cajolant ou menaçant. Résultat, dès qu’on ouvre un œil on prend conscience du danger, la trouille nous gagne, on sent que la cause est perdue, on s’en invente une autre, pépère tranquille, genre vivre ensemble nos différences culturelles. Et c’est ainsi mesdames et messieurs que le fascisme s’installe.
Il y a pourtant des personnes courageuses, philosophes, politiques ou gens de tous les jours, mais on ne les entend pas ou si peu. Il arrive même qu’on s’en moque ou mieux, qu’on les fasse passer pour des survivants d’un autre âge, des nostalgiques du passé, des républicains rigides, des « laïcards », et même des individus animés par des sentiments racistes et xénophobes ! Comme si la religion avait quelque chose à voir avec la race !
Des millions de nos compatriotes qui croient, qui croient un peu ou qui ne croient pas, qui sont des gens de bien, qui n'ont jamais imposé leurs idées à quiconque, pourraient chanter avec le poète
Si l'Eternel existe en fin de compte il voit
Qu'je m'conduis guèr' plus mal que si j'avais la foi.
§
(1) Georges Brassens « Le mécréant »
10:47 Publié dans libre pensée | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : religion, intolérance, brassens